Deux initiatives intéressants sur le thème du retour au local et de la pollution présentées au SXSW.
Chez Google, Kate Brown, ancien Federal Chief de Obama, est devenue Madame « Durabilité » de Google. Elle s’occupe de faire des datas centers « green » et de mettre toute la technologie disponible de Google sur ces thèmes « propres » à la disposition des entreprises concernées.
2 applications grand public offerte par Google:
- Une application qui vous donne l’estimation du coût et de la rentabilité d’un toit solaire grâce à Street view et à Google earth. Projet à l’origine démarré avec du temps open Innovation “20% Google”. Aujourd’hui 2 millions d’utilisateurs aux USA. La ville de San José, en Californie, a ainsi réalisé que la ville pouvait gagner 1GWh en mettant tous ses toits solaires sur les maisons et s’est fixé cet objectif.
- Une application Air view : sur le toit des voitures street-view, à côté des caméras 360, des analyseurs de gaz polluants enregistrent les données sur certains gaz. Géolocalisées par l’application, ces données sont précieuses pour les compagnies qui exploitent les réseaux de gaz pour repérer ainsi les fuites et décider des travaux de maintenance à faire sur leurs réseaux. Avant sans doute, ils ne cherchaient la fuite que lorsque les riverains se plaignaient ?!. Sur 11 villes, ils ont trouvé 5500 fuite avec le ponpon revenant à Boston avec une fuite par mile en moyenne.
Dans ce style, Plume lab, start up française créée par Romain Lacombe, a conçu « pigeon air patrols » : expérimenté à Londres, des pigeons munis de petits capteurs de pollutions donnent en temps et lieux réels des cartes de niveaux de pollution par altitude au dessus de Londres sur Ozone, Dioxyde d’azote et particules fines. Ils ont aussi demandé à 9 500 londoniens de se munir des mêmes appareils de mesure fixé sur leur sac à dos, dans leurs déplacements. Les résultats ont montré par exemple qu’à moins de 150m d’un gros carrefour vos probabilités de leucémies augmentent de 50%… En terme d’impact sur les personnes et pour espérer faire changer leur comportement, c’est beaucoup plus probants que des statistiques nationales où les annonces d’augmentation de la température de 2° à la fin du siècle.
Aux USA, en comparaison aux 35 000 morts violentes par an sur les routes il y a les 50 000 morts lentes et passives dues aux effets de la pollution.
Donc, par réaction, retour au local; on laisse la Cop21 aux hommes politiques et chacun mesure la qualité de l’air près de chez lui pour voir comment améliorer ses conditions de vie et partage ses informations sur des plates formes locales. “Plum Lab” va commercialiser en juillet 2018 un petit détecteur à main pour 138$ à mettre sur soi qui permettra de mesurer et suivre la pollution localement, dans son appartement, sa rue et prendre les bonnes décisions. Rappelons qu’en ville, la pollution est le plus souvent la plus forte à l’intérieur des appartements que dans la rue!
Dans les prochaines générations de smartphone, ces détecteurs-capteurs des molécules les plus nocives seront inclus, permettant à tout un chacun la prise de conscience et la mesure de l’impact sur la santé.
Innocherche Mars 2018