Nouveau Megatrend “post covid” (5/8):   

Télétravail et vulnérabilité cyber  

Le basculement rapide vers du confinement et du télétravail forcé a dû être vécu de façon très différente. Les organisations les moins préparées ont dû  ouvrir rapidement des tas d’accès en créant probablement de nombreuses failles de cybersécurité. Conscientes de ce problème, certaines se sont ruées sur l’embauche d’experts de cybersécurité allant même jusqu’à les embaucher par Skype sans avoir pu faire une enquête un peu solide de réputation. 

Avec le télétravail, on accorde plus d’autonomie aux collaborateurs. On n’a pas le choix, il faut faire confiance. Toutefois, les premiers sondages révèlent que 80% plébiscitent un retour rapide au bureau. Ce n’est peut-être pas par amour de son chef mais plus probablement parce que, quand on est au bureau, on travaille moins.

Comment ne pas regarder le télétravail d’un autre œil si les résultats sont meilleurs. Comment éviter une discussion sur l’organisation du travail avec des collaborateurs qui auront fait une expérience différente de leur travail avec des réunions plus ciblées. Les collaborateurs, qui s’étaient sentis dénigrés en demandant un jour de télétravail, auront beau jeu de promouvoir cette évolution nécessaire dans les rythmes de travail. Au-delà du télétravail, certains collaborateurs en profiteront pour exiger de nouvelle délégation et un fonctionnement plus horizontal. Comment leur refuser d’engager un dialogue quand ils prouveront que les départements ont été plus performants avec moins de niveaux hiérarchiques impliqués dans les prises de décision pendant le confinement. Pour toutes les entreprises et tous les départements, ce « detox » de bureau va ouvrir de nouveaux usages en matière de management, process, délégation, autonomie, subsidiarité, personnalisation. 

Il est important pour vous de saisir dès maintenant ces premiers ressentis parmi vos collaborateurs.

Le confinement n’a pas eu les mêmes effets lorsque les entreprises avaient déjà une expérience du télétravail ou pas. Celles qui avaient refusé cette évolution de la société en seront pour leur frais sans infrastructure informatique  prête à accueillir des accès distants pour tous. (…)

Certaines entreprises observent déjà 10 x plus d’attaques qu’avant la crise. 

Conscientes de ce problème, certaines se sont ruées sur l’embauche d’experts de cybersécurité allant même jusqu’à les embaucher par Skype sans avoir pu faire une enquête un peu solide de réputation. Elles ont créé un autre problème encore plus grave;  elles ont ni plus ni moins donné les clés de la maison à un hacker déguisé en col blanc, qui n’a plus qu’à s’y installer tranquillement pour déclencher une attaque le moment venu. 

Soyons lucides, les hackers n’ont pas de moralité et n’hésitent pas à attaquer pendant cette crise sanitaire sans précédent comme en atteste la récente attaque de la World Health Organization en témoigne.